La situation à la frontière sud des États-Unis continue de se détériorer, de mal en pis. Le président américain, dans un élan caractéristique de mégalomanie lâche, a décidé que ses perspectives de réélection dépendent de sa capacité unique à réparer les « frontières brisées » du pays et à résoudre une fois pour toutes le problème de l' »immigration illégale ». Pour contribuer à la réalisation de cette prophétie paranoïaque et dérangée, Trump et son serviteur raciste, Stephen Miller, ont entrepris de créer le chaos, en attisant les tensions raciales dans l’espoir de susciter la peur et de graisser les rouages d’une militarisation plus poussée.
Pendant ce temps, après avoir traversé plusieurs pays à pied, des demandeurs d’asile désespérés venant d’États centraméricains en voie d’effondrement sont accueillis par des soldats lourdement armés et des rouleaux de fil de fer barbelé. Alors que les États du monde entier s’orientent vers une réaction nativiste, se préparant à un avenir qui sera certainement façonné par des vagues accrues de migration humaine, les États-Unis continuent de mettre au point des méthodes nouvelles et innovantes pour tirer profit de la misère humaine. Des centres de détention privatisés construits dans des entrepôts réaménagés à la hâte, à l’augmentation des dépenses de l’État pour les drones et aux kilomètres de murs symboliques, le capital n’est rien si ce n’est adaptable. Dans Trouble 22, nous examinons certains de ceux qui profitent de cet état de fait pourri, ceux qui sont pris dans le collimateur et ceux qui se défendent.
Avec des interviews de Maru Mora Villalpando, Mapache, Amrah et Eepa.