Les flics sont la ligne de front de l’État, chargés de défendre et de renforcer toutes les hiérarchies illégitimes du pouvoir.
Ce sont les forces de l’ordre armées de la suprématie blanche qui profitent de congés payés pour avoir assassiné des enfants noirs dans les rues. Ils frappent à la porte pour vous expulser de chez vous. Ce sont les surveillants corrompus du quartier ou de la favela. Ils sont la voiture non marquée qui ralentit pour harceler une travailleuse du sexe. Ils sont les interrogateurs vicieux des victimes de viol. Ils sont les protecteurs des bulldozers et des pipelines.
Ils sont les gardiens de cette société qui nous détruit toutes et tous un peu plus chaque jour. Ce sont les matraques, les grenades et les flashball utilisés pour disperser nos manifestations et réprimer nos émeutes. Ils sont nos oppresseurs et nous les haïssons pour cela.
Alors que les crises internes du capitalisme qui se chevauchent constitue une menace existentielle pour les fondements du pouvoir de l’État, les gouvernements du monde entier doublent leur sécurité intérieure. Dans de nombreux cas, cela s’est traduit par une intense formation en militarisation et en contre-insurrection… un processus qui brouille la tradition entre la police nationale et les forces militaires.
Équiper davantage la police ne permet pas de résoudre les causes profondes de l’oppression, de la misère et de la destruction écologique… cela ne fait, au contraire, que les empirer.