Ce sont des jours sombres. Alors que la crise COVID-19 bouleverse notre monde, l’isolement social et l’atomisation du capitalisme ont fait place à une véritable distanciation sociale. À un moment où nous avons le plus besoin de nous rassembler, on nous dit que le contact humain peut nous tuer. Les signaux d’alarme clignotent partout alors que les morts s’entassent, que l’économie flambe et que la santé mentale de plus en plus de gens se détériore. Il s’agit de la crise mondiale la plus grave et la plus profonde que la plupart d’entre nous qui sommes en vie aujourd’hui ayons jamais connue. C’est une période terrifiante, insensé et stressante. Ce n’est pas non plus le moment d’abandonner. Pas le temps d’allumer Netflix, de faire l’autruche et d’attendre que les choses passent. Certainement pas pour les anarchistes, ni pour quiconque se dit révolutionnaire.
Au milieu de la pandémie actuelle, il est facile d’oublier que 2019 a été une année de soulèvements mondiaux d’une ampleur inégalée depuis 1968. Le système est en train de mourir. Aujourd’hui, nous sommes au bord du précipice d’une restructuration massive de l’ordre mondial. Il n’y aura pas de retour en arrière. Nous pouvons soit nous battre pour un avenir dans lequel nous voulons vivre, soit rester les bras croisés et laisser les banques et les entreprises technologiques choisir à notre place. Il est important que nous prenions les mesures nécessaires pour assurer notre sécurité mutuelle pendant cette crise. Bien entendu. Mais il est également important que nous prenions les mesures nécessaires pour nous protéger les uns les autres de ce qui va suivre. Et cela signifie que nous devons nous organiser.